Maria 1a goutte
3 poèmes
1
Déjà
picoler,
chercher une copine...
ça prend du temps
Je sais très bien moi
dans la vie d'un gars
c'que ça prend !
Et c'est 28 heures sur 24 !
et les hormones encore,
les hormones,
les hormones...
et donc c'est plutôt triste à mourir
de tristesse
2
Mon tout dernier souvenir
qui n'est pas encore arrivé
avec
mon doigt
je pose
une à une
des gouttes d'eau
sur le visage
d'un inconnu
et certaines
restent
les autres glissent
les plus basses
aux creux de la bouche
plein les lèvres
3
Le vice
Dans mes veines
Sous ma peau
Depuis quatre ans
Parfois crevant ma peau
Parfois endormi
Jamais mort
Le poison
Le poison
Le serpent dans mes veines
Dans les bras
Sous la peau
Moi devenu
un peu malsain
dur, impitoyable
Moi devenu un homme
un guerrier
un traitre
C'est la 1ère fois qu'on peut lire des phrases de moi _ alors ? alors ? _ je vois les poils dorés qui brillent sur mes mains _ ma montre est tâchée _ ces doigts tapent _ son _ le rap _ le son plus c'est violent plus j'aime ça _ la 1ère fois donc c'était dans le cul sans connaître son prénom _ ni son nom _ écrire à des gens que je peux haïr _ que ça leur fasse mal _ en vous _ par vous _ que ça te brûle plus que ta plus vicieuse envie _ sous la cape jolie femme qu'est-ce qui s'passe ? _ exhibitionniste on dit qu'elles ne sont pas dangereuses juste un peu simples _ débiles _ mieux vaut donner des claques bam paf dans les deux sens gauche-droite la tête vibre résonne hoquète _ elle finira bien par parler _ (pas moi vieux féroce).
RépondreSupprimerJe n'ai jamais aimé les ptit déj. C'est un truc qui me fait mourir d'ennui. En général, je ne dors pas, je suinte toute la nuit pour me satisfaire du jour. Le ptit déj c'est comme la petite enfance. On est là, on broute des Chocapik et on se prépare psychologiquement à apprendre de la vie même si au final, on apprend rien, on se tient au courant. Ma seule joie c'est une belle joie. Elle est toujours là. Parfois elle joue à cache-cache mais je sais toujours où la trouver car elle n'est pad inventive. C'est ma noirceur qui créée.
RépondreSupprimer« Je suinte toute la nuit »
RépondreSupprimeret le jour je sèche.
La bouche sèche
ébloui je ne vois rien du flou
je suis un hébété vieux
regardant la route,
plissé et blanc.
Maria la goutte
Le regard posé sur le mur, un homme vint s’asseoir. Quel mal oculaire ! Irrespirable, l'air devient lourd. Si lourd, qu'il ne rigole plus. Les rigoles inondées, l'univers change d'odeur et son nez est humide comme ses pieds. Au plancher, les traces de pas l'obsèdent. C'est dans ces moments qu'il a mal au crâne. La tête dans la douille, comme le culot d'une ampoule, il se fait allumer par les vieilles habillées de culottes grandes comme sa gueule. Qu'ils la ferme cette fenêtre car elle donne sur un mur. Que c'est tarte d'être une crème et de bouffer du vent. Il rend fou en Bretagne, les choses ne savent stagner. Né pour vivre ou mourir, chacun son savoir-vivre. Vivre pour savoir lire, lire pour savoir être libre, être libre pour savoir vivre... vivre pour une mort digne...
RépondreSupprimerMa mamie Simonne a 102 ans.
RépondreSupprimerElle se tient droite, est digne et en impose.
Un humour constant, elle fait rire d'elle-même avant tout.
Si elle fait tomber son mouchoir elle en rit et c'est contagieux.
Elle a / un bel amour-propre.
Elle est / une force de caractère.
Elle ne se laisse pas faire, toujours prête à lever la voix si besoin.
Un modèle pour moi :
102 ans de volonté, de courage et de raison à chaque instant.
Maria la goutte