L'homme
au judas (ou le
présentateur du JT)
L'oreillette, la luette,
l'oeillère et le judas en points de mire.
En faisant mes emplettes,
à l'oreille,
l'oreillette,
l'oeillère aux yeux,
la luette qui glotte
et le judas qui me
tripote.
Non, l'oreillette ne me
quitte pas,
le verbe à la mode,
la mode du mot caché
pour tout polyglotte qui
s'ignore.
L'oreillette me tient
compagnie
quand je culbute avec
Tati,
quand je lis les dépêches
en catimini.
C'est ma dette envers
l'oreille,
ma voix vis-à-vis des
hémisphères éphémères.
Je l'ignore qui me
chuchote,
cet écho qui me trouble;
ma voix de songe,
et mes gestes de singe.
La schizophrénie qui
m'amplifie,
aveugle face à la caméra
qui me braque
sans que je craque.
Je regarde par le judas,
ma lorgnette sur le nez.
Quand je t'entends, il y a
de la joie,
du printemps à l'automne.
Du franglais au
frallemand,
tout m'est dicté et redit
tandis que je fixe,
le lobe du globe, tout
ouie
qui absorbe
mes glapissements, mon
glas.
Les yeux globuleux
Globe-trotters du global
globulaire globine
sur le prompteur
outrecuidant qui fouine.
L'oreillette et Perette,
à l'orée du bois,
confidences sur
l'oreiller, je suis tout ouie.
Et quand l'oeil allumé,
le voyant rouge,
le judas pâle
et le voyeur surpris,
elle tombe en pleine
phrase,
je sors du coma et je
m'entends dire tout haut ce que mon
oreillette pense tout bas.
Dali De
Clair ©
La mire a une part
de marché: 50.000 spectateurs. Je lui dédie ce poème grimaçant.
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