Vers à clous et à
boulons
Tandis que les
pleureuses
se mouchent dans des
drapeaux
tricolores
que les politiciens font
pousser
des votes sur
le fumier
des corps en décomposition
je caresse mon chat
je feuillette
un essai sur la
décroissance
crache sur mes tomettes
ma main va et vient
crabe tiède
sur ma boule à Z
armez vous les uns
les autres
hurlent
les garçons bouchers
sur la platine tandis qu'à
l'élysée les premiers
de la crasse
prennent leur collation
dans de la porcelaine
de limoges
je regarde les images
de nus que m'
envoie ma
Cami à l'étage
j'entends la TV baver
sa camisole
je caresse encore
Bardamu
ma chatte rousse et
blanche tigrée
je n'ai plus envie de
baiser
de m'embraser pour l'
étron
seulement
de viser juste à la
tête
à tête
avec la nuit de l'esprit
ils les affolent les
foules ils
étranglent jusqu'
à la foudre
des minots
quand
la troisième intifada est
en route et
le diable en rûte
va tripler
la mise
babylone
pizze sur
la poisse ocre du
temps d'en finir
avec
les partouzes sataniques
républicaines
obama pue le blanc
il faut briser
l’œuf
la coquille de l'
œuf je
dresserai demain
un plan vers le pogrom
des collabobos
ceux qui parlent
sont
des salopes
ce qui se taisent
des cloportes
au service
de la mort
toujours recommencée
et tandis
que les minutes
de silence
s'égrainent
deviennent des
néants coupables
tandis que les présidents
français américain
israélien se partagent
le gâteau de
viande
je charge mes vers
de clous et de
boulons
qu'ils blessent
baisent la cohorte
de vent de cet
occident
assassin
sa sainteté république
sera demain
en sang
en cendres et
je m'en lave les mains
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